"En Angleterre la religion est rejetée, les gens n'en parlent pas, je n'arrive pas à parler de mes questions avec des gens, ils sont fermés... Quand je travaillais j’étais professeur de biologie, je suis une scientifique, et je crois en Dieu, je crois que Dieu a créé le monde et chaque chose, que Jésus est le fils de Dieu, et que je suis la fille de Dieu, comme toi et chacun de nous... Mais j'ai un grand problème depuis longtemps, je me pose beaucoup de questions... je n'arrive pas à réconcilier la science et le spirituel (religion), ils sont en contradiction... etc."

Tout cela en mix français, anglais et espagnol, dans un mobile-home, avec Denise, une pèlerine anglaise qui venait du nord de l'Angleterre, à vélo.

Malgré les barrières de la langue, du fait qu'on se connaissait que depuis 10 minutes et qu'on avait 50 ans d'écart, on va tout de suite à l'essentiel...

Alors je lui ai répondu que la science et la religion était forcément en désaccord car elles ne répondaient pas à la même question. La science cherche à répondre au "Comment?" de la vie, tandis que les religions cherchent à répondre au "Pourquoi?". Ainsi ils n'ont pas à se monter l'un contre l'autre mais à avancer ensemble, car ils sont, dirons-nous, complémentaires. Ils ne travaillent pas sur le même terrain. L'un travail sur un terrain de surface, tandis que l'autre travaille sur un terrain de profondeur.

Ainsi je lui ai cité Antoine de Saint-Exupéry qui dit "On ne voit bien qu'avec le cœur. L'essentiel est invisible pour les yeux". La science s'occupe de ce qui se voit avec les yeux tandis que la religion s'occupe de ce qui se voit avec le cœur.

Ensuite elle est partie en vélo faire ses courses, dès qu'elle est revenue, elle m'a demandé: "Pourquoi quand je rentre dans une église et qu'il y a de la musique, c'est merveilleux, je suis transporté....?"

Je lance le débat pour vous, amusez vous bien. ;o)

merci Denise pour cette soirée

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 Parti d'Arcachon, je venais de rentrer dans La-Teste-de-Buch, assez grande ville que je voulais traverser, seulement, je n'avais qu'un plan affichant une rue sur dix.

Quand une voiture s'arrête à mon niveau et la dame qui se trouve au volant me demande: "vous êtes pèlerin vers saint jacques?" "Moi aussi je suis pèlerine, je repars en septembre pour la quatrième fois depuis 2007" "Vous allez vous perdre ici, je vais vous conduire à  la sortie de la ville".

Ainsi je me retrouve à parler du chemin jusqu'à ce qu'on arrive à l'endroit convenu, seulement nous n'avons pas trouvé de chemin et la route étant trop fréquentée pour sa petite taille, ma gentille conductrice préféra m'avancer au village suivant qui était mon lieu de couchage pour la nuit.

Faisant le camino del norte en septembre (où je vais passer) et y allant début juin pour repérer un peu les couchages du fait qu'à un certain âge il faut un minimum de confort, peut être que nous allons nous revoir sur le camino del norte au mois de juin. Ce fut une belle rencontre, ça fait plaisir de croiser des pèlerins, futur, actuels ou anciens...

Ainsi je me suis retrouvé avec une étape d'avance.

Le hasard, la providence...? Le chemin est vraiment bien fait... 

Les rencontres sont comme des phares illuminant le chemin...

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La pignada c'est que du bonheur pour les randonneurs à pieds...

- des pins, des chênes verts, des ajoncs (et rien d'autre)

- du sable dans lequel vous vous enfoncez jusqu'à mi-chaussure

- un soleil torride là où les arbres ne grandissent pas

- des chevreuils qui aboient quand vous passez à 15 mètres d'eux.

- des sangliers qui se réveillent à sept mètres de vous, d'un bond et en grognant de mécontentement.

- vous avec vos ampoules qui éclairent la pignada plus intensément que le soleil.

Après 15 km dans la pignada je croyais en avoir fait 35... Et après on est accueilli comme un roi chez des gens adorables qui vous font oublier toutes les souffrances de la journée, ainsi est fait le chemin...

voici la cause première de mes ampoules

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Office du Tourisme de Lacanau-Océan: "Tel hôtel a des chambres à tarif préférentiel pour les pèlerins".

Après être passé à l'hôtel en question je reviens à l'Office du Tourisme : "Vous n'avez rien d'autre à me proposer s'il vous plaît? Car des chambres à tarif préférentiel de 45€, ce n'est pas dans mon budget..."

Arrivé devant l'auberge de jeunesse, je vois une petite église à 20 mètres, je décide d'y aller prier avant de sonner à l'A.J.

Porte de l'église ouverte, je rentre, vois un couple sortir de la sacristie. Ca fait tilt dans ma tête et je leur demande: "Je suppose que l'ouverture est exceptionnelle, je vais donc vous laisser refermer".

Eux: "Ne vous inquiétez pas (...) vous pouvez rester (...) Vous allez où? (...) Vous avez trouvé à vous loger?"

Alors je leur explique les tarifs préférentiels de Lacanau et ils me répondent directement: "Vous pouvez venir chez nous si vous voulez".

C'est ainsi que je me suis retrouvé dans « la salle d'attente du paradis », nom qu'ils ont donné à leur maison.

Un grand merci à Bernard et Marie pour leur gentillesse et ces bons moments de partage.

Un grand merci également à leur frère et leur belle-sœur qui m'ont hébergé le lendemain à Lège-Cap-Ferret. Ce fut également une belle soirée de bonheur.

Bassin d'Arcachon

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Après deux jours à patauger dans le sable ou à taper mes pieds sur le bitume des grands chemins vélos, de 8 km, sans courbes... j'avais le moral dans les chaussettes, résultat, des ampoules... Surtout que les gens étaient très peu aimables du fait qu'il n'y a que du tourisme de personnes âgées très riches, de nudistes, ou de surfer RMIstes.

Dans le tr... du c... du monde: Montalivet (prononcé par un américain, c'est encore plus flagrant), je me suis retrouvé à partager ma chambre et mon diner avec un newyorkais de 34 ans. Sac au dos (tout petit), chapeau de paille et tongs. Photographe professionnel, il a décidé de partir vivre plusieurs mois au Maroc avec les berbères, pour faire un reportage avec son ami fidèle, un Leica M5, et une trentaine de pellicules noir-et-blanc.

En ayant marre de la vie speed de New York, il est parti quatre mois avant, a débarqué à Berlin le 12 avril, a voyagé en stop dans beaucoup de coins pour arriver le 22 mai à Montalivet. En plus de tout ça il ne parlait pas un mot de français et les personnes tenant le centre de vacances où nous logions ne parlaient pas un mot d'anglais. Heureusement que je suis un pro en anglais...

Le lendemain Tylor devait repartir sur Bordeaux, mais appréciant ma compagnie, il a décidé de marcher  avec moi, puis de partager ma chambre d'hôtel, car il n'y avait rien d'autre, à Hourtin-plage. Nous avons passé trois heures sur la plage à contempler le soleil qui se couchait tranquillement. Le lendemain nous nous sommes levés à 5h30 pour être sur la plage à 6h00 et voir les lumières du levé de soleil sur l'océan.

 No Comment

Nous nous sommes dit au revoir avec beaucoup d’émotions à Carcans-plage, puis j'ai pris la direction de Lacanau-Océan.

Merci Tylor pour cette rencontre...

Je n'avais pas fait 30 mètres que...

Face à une carte sur un panneau...

- Vous ne prendriez pas le GR8 par hasard? Pour Lacanau? Car on est un peu perdu...

Ainsi j'ai fait mes dix derniers kilomètres de la journée avec 4 jeunes bordelais qui se faisaient une petite balade du dimanche.

Arrivés à Lacanau, ils m’ont très gentiment offert un demi sur le front de mer, puis nous avons piqueniqué sur la plage avant qu'ils ne repartent chez eux.

Avec Laurent vers Lacanau

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