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    Bonjour a tous,

     

    Ça y est je suis sur le Camino Sanabres depuis 6 jours.
    Pour moi, c'est un tout autre chemin. Cela dans différents domaines.

    Par le fait qu'en sens inverse, sans plan et sans guide c'est impossible de trouver le camino. C'est un jeu de chance à chaque croisement. Alors j'ai suivi la nationale 525 de Santiago à Ourense et même au delà. Ainsi, j'ai parcouru environ  150 km en quatre jours. Car c'est plus long par la route. Heureusement en Espagne, sur les routes nationales ils prévoient de grands bas-cotés d'environ un mètre. Mais parfois ça diminue un peu...
    Ça ne me dérange pas énormément car j'arrive à faire abstraction des voitures et camions qui me frôlent à toute vitesse.

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    Première étape, première auberge, première nuit seul...
    Sans cuisine, isolé, à 4 km du camino.

     

    Depuis Santiago je voyage plus dans mes pensées et mes souvenirs que sur le chemin. C'est pourquoi j'arrive assez bien à faire abstraction. La musique de mon MP3, investi à Santiago, m'aide bien pour cela.

    A l'image de mon bâton qui s'est fendu en son bout, à force de battre l'asphalte, mes pieds ont commencé à réclamer un peu de repos. C'est pourquoi hier je me suis contenté d'une étape de 15km, et aujourd'hui de 23km.

    Mais cela en vaut la peine, car les paysages sont très beaux. Aujourd'hui avant d'arriver à Laza, j'ai passé des mont d'environ 1000 mètres. Me rappelant les paysages du Camino Primitivo. Demain je serai obligé de faire une étape de 33km, qui, parait-il, est difficile. Si c'est le cas, cela traduit qu'elle sera belle et offrira de magnifiques panoramas.

     

    Au niveau des rencontres, pour le moment, c'est un mix entre des rencontres avec d'autres pèlerins (ou ça m'est arrivé une fois à Ourense, avec des français et québecois très sympathiques), et la population locale (hospitaleros et autres). Sur le peu d'étapes faites depuis Santiago, j'ai quand même déjà passé deux nuits, seul en albergue. Et la fréquentation du Sanabres est plus importante que celle du Camino de Levante... Qu'est ce que ça va être alors?

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    Le Sanabres a 1000m d'altitude

     

    Pour le prochain article je vous réserve une petite réflexion, du bitume de ces derniers jours.
    C'est fou comme le bitume m'inspire... je viens d'attaquer mon cinquième carnet de route. ;o)

     

    Une petite dernière chose.
    Si vous avez de bonnes musiques que vous voulez me partager. Vous pouvez me les envoyer a cheminmadrid@yahoo.fr

    Merci par avance.

    Bazou
    Hub

     

     

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    Sortie d'albergue de Castro d'Ozon a 6h30, sur la N525

     

    Hier matin, quand j'ai quitté l'albergue de Castro d'Ozon, j'ai eu droit à un cadeau magnifique.

    Toutes les phases d'un merveilleux lever de soleil.

    Tout d'abord, ça a commencé par un fin fil rose, au dessus du mont qui se trouvait à ma gauche.

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    Puis, petit à petit la couleur s'est décidée à attaquer la sombre nuit. Ce combat ne fut pas long, juste le temps pour moi de monter un petit peu plus haut et le rose commençait à avoir des teintes orangées.
    Cet orange, combattant avec beaucoup d'ardeur et d'assurance, finit par remplir le décor de fond de ce mont.

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    Un spectacle fabuleux à vivre.
    Ce fut un grand moment de joie et d'émotion, j'étais même obligé de retenir des larmes tellement c’était beau...

     

    Surprise d'une matinée sur le chemin...

    Il ne faut pas grand chose pour être heureux.

     

    Bazou a tous

    Hub

     

     

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    Après le bon repas de ce midi, préparé par une chef pâtissière sicilienne ; petites surprises du chemin, on discute en cuisine, on fait connaissance, on fait trop à manger, on invite à partager le repas... Raphaël me disait que:

     

    “On n'est jamais seul sur le chemin.”

     

    Son regard planté dans mes yeux, il me dévisageait en me disant cela.

     

    “Il est toujours là, avec nous.
    C'est notre ombre.
    Il nous suit partout.
    Un coup il nous devance,
    un coup il est à notre gauche.
    Puis plus tard, dans une côte, il est derrière nous et nous pousse...”

     

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    Jeux d'ombres en arrivant sur Melide

     

     

     

    Si vous passez sur le chemin Sanabres, dans les jours à venir, et que vous voyez un jeune pèlerin qui parle à son ombre. Ne vous inquiétez pas pour lui... Il est normal, enfin je crois... c'est juste qu'il est heureux.

     

    Hub

     

     

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    A Muxia j'ai rencontré un jeune français, parti du Puy en Velay et qui était très heureux de parler. Comme s'il avait besoin de parler de son chemin à quelqu'un, comme s'il n'avait pas pu le faire auparavant. Dans son récit il me disait qu'il ne conseillerait pas à ses amis de faire le chemin, car c'est très difficile, il faut être solide dans sa tête. C'est beaucoup de souffrances humaines... etc.
    Quand il m'a raconté qu'il avait dormi plusieurs fois dehors, qu'il avait été mal reçu.. je n'ai pas compris... Son chemin ressemblait plus à un calvaire qu'à autre chose.

     

    Deux jours avant, en discutant avec Andreia, j'avais ressenti un peu les mêmes sentiments de sa part...

     

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    Couleurs de Fisterra

     

    Pourquoi mon chemin est-il si bon?

    Ai-je vraiment de la chance?

    Pourquoi, quand j'ai besoin de quelque chose, je le reçois quand il le faut?

    Pourquoi le chemin me sourit-il autant?

     

    Aujourd'hui, au seminario minore de Santiago, j'ai rencontré deux français très sympathiques. Christian (parti de Grenoble) et Raphaël ( parti du Mont-Blanc). Raphaël me disait que durant son chemin il avait eu beaucoup de “chance” ( à ce degré on sait bien que ce n'est pas de la chance) sur son chemin depuis un peu plus de deux mois.
    Ainsi cela m'a rassuré, je ne suis pas le seul. Et en parlant avec Raphaël, j'ai compris que cette chance venait du fait que nous avions une grande confiance dans le chemin, une grande confiance en la vie. Ainsi nous allions provoquer cette chance et notre chemin reflète la phrase : “Souris à la vie et elle te sourira”

     

    Le jeune français, comme Andreia, n'osaient pas sourire à la vie. Car ils n'avaient pas confiance en eux, de ce fait ils ne pouvaient ni faire confiance au chemin, ni faire confiance aux personnes croisées.

     

    Si je veux que ma vie soit tel un bouquet de fleurs au parfum enivrant.
    Pour que ce bouquet dure longtemps, il faut que j'y ajoute de l'eau, que je coupe le bas des tiges. Puis, régulièrement, il faut que je retire les fleurs qui se fanent, et que je rajoute des fleurs fraiches et aux couleurs vives.
    Ainsi, je dois sortir de chez moi, aller dans mon jardin ou en forêt pour en trouver.

     

    Ma maison sera agréable à vivre, les couleurs y seront positives, et le parfum doux et paisible.

     

    Quand mes amis viendront, ils se sentiront bien chez moi...

     

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    Coquelicots de Vendée

     

    Il en est de même de la vie.

     

    Quand ma vie n'a plus, ni odeur, ni couleur. Il ne sert à rien de me plaindre. Il ne tient qu'à moi d'aller chercher de belles fleurs pour transformer ma vie et celle de mes proches.

     

     Hub

     

     

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    Bonjour a tous,

     

    je suis à nouveau à Santiago après être allé à Fisterra puis à Muxia.

     

     

     

    Départ pour Fisterra

     

    Rendez vous à 6h30 devant la cathédrale, dimanche dernier avec Javier (Espagnol) et Aurelia (Polonaise dont je connais le nom, maintenant...). Après avoir attendu 30 minutes Javier (parce qu'il trouvait son lit trop confortable après avoir fait la fête toute la nuit: Nous sommes partis, avec Aurelia pour Vilaseria).

     

    Javier ne tarda pas à nous rejoindre dans l'albergue municipale, très particulière, où nous n’étions que 6. Cela étant dû à la propreté du lieu et à sa qualité de couchage, sur de fins matelas de judo. Ça ne nous empêchera pas de passer une belle soirée et de faire connaissance avec Andreia (Roumaine).

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    chemin vers Fisterra

     

    Le lendemain, étape de 40 km, j'ai réussi à motiver les troupes, prenant comme argument le fait que nous profiterons mieux de Fisterra avec une troisième étape courte. Étape difficile, chemin pas très agréable, brume de chaleur nous permettant d'apercevoir la mer qu'à l'arrivée... Mais à Cee, nous avons vite oublié cette difficile étape, assis sur la plage, à contempler les poissons jouant à “saute-mouton” à deux mètres du bord.

     

     

    Fisterra

     

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    Phare de Fisterra sous pluie

     

     

    Le mardi nous sommes partis très tranquillement, usant de cafés, à chaque bar rencontré, direction Fisterra.

    Fisterra, sa plage, son port, ses touristes... un marché où nous avons trouvé un artisan de qualité qui nous a fourni liqueur (type crème de café), vin, saucisson, chorizo et pain de fabrication maison. Il a été difficile de tout garder pour la soirée. Ensuite nous avons “nargué” les pèlerins arrivant à l'albergue, en mangeant notre excellente salade préparée avec beaucoup d'amour.

     

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    Eglise de Fisterra by night

     

    20h00, départ pour le phare, tire-bouchon en poche. Instant magique de convivialité, de bonheur, de joie simple, de partage... posés sur la roche au dessus du vide, surplombant l'océan. Nous étions rois. Nous étions fous. Nous étions pèlerins, au bout-du-monde...

     

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    La felicidad

     

     

     

    Muxia

     

     

     

    L'une ayant un avion pour la Pologne. L'autre des pieds douloureux. Le troisième, une envie de trainer sur la plage. Je suis partis sans eux en direction de Muxia.

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    Depart de Fisterra au lever du soleil

     

    Mais je ne suis pas parti seul, car à Fisterra j'ai croisé une allemande, rencontrée sur le Norte, et qui avait recousu mes poches de pantalon. Étant perdue, je lui ai propose de partir ensemble pour Muxia. Nos routes se sont vite séparées du fait des diverses possibilités qui s'offraient à nous. Puis j'ai fait toute l'étape en compagnie d'un espagnol en retraite, ancien professeur de philosophie anglaise...

     

    Arrivé à Muxia, il part faire une sieste, me laissant ainsi le privilège de passer deux ou trois heures magiques sur la pointe. Face à la côte de la mort... Instant de bonheur intense, face à la mer, les goélands dessinant dans le ciel mes rêves les plus fous, tandis que les vagues les accompagnaient dans une symphonie d'embruns...

     

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    Muxia tel un village d'Islande

     

    Rencontres de français, un prof de philo médiévale (jour des philosophes) et sa femme, puis un jeune parti du Puy, avec qui j'ai passé la soirée. Je pense le recroiser demain et que nos routes vont se recroiser à nouveau d'ici peu.

     

     

    Clins d'oeil  Clins d'oeil

     

    La tradition veut que l'on brûle ses habits sur la plage et qu'on en mette des nouveaux pour imager l’idée que l'on revient le cœur propre et pur. Inconsciemment cela s'est fait pour moi, peut-être le vent du large qui a balayé certaines choses... en tout cas je me suis levé ce matin, j'ai trouvé que mon sac était bien plus léger que ces semaines dernières, et que mon pas l'était également.

     

    D'un côté, je me sens léger, et d'un autre côté je n'ai pas le sentiment de la fin d'un chemin. Car ce chemin fait partie de ma vie et que ma vie est loin d'être terminée.

     

    Dans des articles précédents je parlais d'étapes... finalement, je ne suis pas sûr

     avec cette notion de séparer les choses. C'est un tout... Ce qu'on est aujourd'hui est le résultat de chaque seconde passée sur Terre avant.

     

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    Je suis désolé, ça ne me réussit pas de marcher avec des philosophes...

     

     

    Pour finir, deux petites coïncidences, ou surprises du chemin d'aujourd'hui... En ville je me suis retrouvé nez-a-nez avec Javier, que je vais retrouver ce soir à la cathédrale. Puis une heure après, je suis tombé sur mes abuelitos hollandais, que j'avais perdu il y a presque un mois, à Bilbao. Je ne vous raconte pas la joie que ça procure. Je pense que demain on va passer une bonne partie de la journée ensemble.

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    Gros bisous à tous, merci pour tous vos commentaires, ainsi que sur le blog de JFF.
    A demain, avant d'attaquer le Sanabres.

     

    Hub

     

     

     

     

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