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    Bonjour à tous,

     

    je suis actuellement dans le seul bar de Villalazan, petit village à une quinzaine de kilomètres de Zamora. Cet ordinateur ne me permettant pas de mettre de photos, je ne peux donc pas vous partager d'images. Juste des mots et des histoires...

     

    Hier, je suis arrivé à l'albergue de Zamora, en plein centre, à 12h20. Après avoir fait plus de 30 km sur le bord de la route nationale, à continuer de voyager dans mes pensées pour oublier le danger potentiel de tous ces camions qui me frôlent à toute vitesse.

    Très belle surprise à Zamora. La ville est magnifique: Les rues très agréables à parcourir. J'y vois donc un lieu idéal pour faire une pause de quelques jours. Je dois être à un peu plus de 2200 km, ou 2300 de marche... je ne sais pas... et mon esprit a envie de repos.

    Ainsi je demande à l'hospitalero. L'albergue étant grande, ayant peu de pèlerins à passer sur Zamora (entre 5 et 10 par jour), étant un pèlerin en marche depuis 82 jours... Je pensais que cela ne poserait aucun problèmes... mais en Espagne, la très grande majorité des hospitaleros, suivent à la lettre le règlement et ne veulent pas mettre un brin d'humanité ou de sourire dans leur journée. ils font leur boulot. Un point c'est tout. Malheureusement pour moi, c’était le cas de cet homme.

    Durant l’après midi je suis allé voir au séminaire, puis dans une maison de religieuses... même résultat.

    Pas la possibilité de rester à Zamora.

     

    Ce matin, j'ai quand même fait une petite grasse matinée et suis parti sur le Camino du Levante (même si je n'ai pas vu de flèches pour le moment, normalement je suis dessus... hihihi). Au bout de 6 km, je m'arrête dans un bar pour y boire un café au lait et y manger un toast tomate-bacon et fromage. Le barman ne veut pas  que je paye et me dit de penser à lui sur le chemin...

    1h30 plus tard, j'arrive à Villalazan. Je demande aux gens du village s'il y a un lit pour les pèlerins dans ce village. Ceux ci ne savent pas et m'envoient au bar... là on m'indique une maison ou je vais récupérer une clef.

    Cette clef me permet d'avoir accès à une petite salle de la mairie où se trouvent deux lits, et une autre clef me donne accès à la douche du collège qui est à l'autre bout du village.

     

    Ah!!!! ça fait plaisir de retrouver l'esprit du chemin que j'ai connu en France. Un chemin où on se contente de sourire. Et celui-ci nous offre tout ce qu'il faut quand il faut. Un chemin où c'est toi qui fait ton chemin, et non une organisation touristico-jacobéenne organisant trop bien le camino. Je vais pouvoir reprendre mon rythme de vie au jour-le-jour en remettant les surprises de chaque jour entre les mains de la Providence...

     

    Ainsi, aujourd'hui je n'ai fait qu'une quinzaine de kilomètres, et demain je n'en ferai qu'une vingtaine pour rejoindre Toro. C'est une assez grande ville qui a l'air très sympa. Peut-être que j'y trouverai un lieu où séjourner quelques temps... inch'Allah!!!

     

    Demain j’espère pouvoir vous mettre quelques photos.

    gros bisous à tous
    Merci spécial à ceux qui m'ont envoyé des musiques...

     

    Hub

     

     


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    Bonjour à tous,

     

    Tout va bien pour moi, je suis actuellement à Santa Croya de Tera. Ce sont mes dernières heures sur le Camino Sanabres. Demain je serai sur la Via de la Plata.

    Dans trois jours mes chaussures usées fouleront les trottoirs de Zamora; d'où je quitterai la via de la Plata, pour rejoindre le Camino de Levante.

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    Reflets de le rio Tera

    Je marche 94% du temps sur le bitume des bords de route du fait de la difficulté que j'ai à me repérer à chaque croisement. Aujourd'hui à 9 km de l'arrivée, j'ai voulu réessayer de prendre le camino. J'ai réussi sur 4 km, puis à un croisement avec la route, j'avais quatre possibilités face à moi. J'ai choisi celle qui me paraissait la plus logique, quant à l'orientation des flèches, le point d'arrivée... et j'ai du faire 2 km supplémentaires... Car il est très difficile de trouver son chemin au milieu des champs de maïs, d'où on ne voit rien du tout. A trois reprises, j'ai du rebrousser chemin, du fait que celui que j'avais choisi débouchait sur un grand champ non franchissable.

    La route? Les pèlerins croisés me prennent pour fou. Mais bon, c'est comme tout. On s'y habitue. Un peu plus dur hier, avec deux grandes lignes droites, dont une de presque 14 km... (cf photo)

    Clins d'oeil
    Todo recto... dur de se tromper.

     

    Depuis quatre jours, je me retrouve en albergue avec de petits groupes de pèlerins forts sympathiques.

    Groupes de pèlerins solitaires qui se forment au fur et a mesure du chemin. On a l'impression qu'ils sont en couple, ou en famille. Mais non, cela fait que peu de temps qu'ils se connaissent, et depuis, ils ne veulent se séparer, et arriver à Santiago ensemble.

    A chaque fois, je suis tout de suite intégré au groupe, et devient l'un des leurs, le temps d'un dîner partagé et d'un petit déjeuner. Je passe donc d'excellentes soirées avec des uruguayens, des espagnols, des polonais, des polonaises, des sud africaines, des italiennes, des italiens, des coréens, des américains, des coréennes vivant aux États unis, des allemandes... Heureusement qu'après plus d'un mois et demi en Espagne, je me débrouille en espagnol et en anglais... car pour le moment je n'ai pas l'occasion de parler français.

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    Usdii (allemande) et Roy (américain) a Puebla de Sanabria

     

    Généralement quand les présentations se font et qu'ils apprennent depuis combien de temps je suis sur le chemin, ils s'inclinent,me félicitent....

    Mais pourquoi?
    Il n'y a rien d'exceptionnel à marcher toute la journée. Tout le monde peut le faire. C'est juste que j'ai plus de temps devant moi que les autres. Mais sinon, il n'y a pas d'exploit à cela. 16 kg sur le dos? Si j'en veux moins, je vide mon sac. C'est juste que je n'ai pas le courage d'en enlever plus et que je prévois toujours une autonomie de nourriture au cas où... Mais c'est un choix de ma part et je l'assume. Et puis... je suis jeune, musclé... huhuhu

    Les autres pèlerins me prennent encore plus pour un fou, quand je leur dis que je n'ai aucun plaisir à marcher ainsi... Ahahah. Quelque soit leur nationalité ils ne comprennent pas. D'ailleurs je sens le passage des 2000 km... J'ai un peu plus de mal à trouver la motivation à marcher. C'est pourquoi je marche assez vite, hier j'ai fait les 9 derniers km en 1h30... J'ai hâte de pouvoir me poser, bouquiner, écrire, rêver, me laisser bercer par le vent qui emportera avec lui mes pensées...
    Je pensais le faire quelques jours dans l'abbaye de Santa Maria de Moreruena, où je serai dans deux jours. Mais j'ai appris hier que cette abbaye est en ruine et ses pierres n'ont plus entendu de chants grégoriens depuis fort longtemps.

    Il me faudra juste être un peu plus patient. Un espagnol, rencontré il y a trois jours m'a indiqué deux monastères à côté de Madrid, dans des cadres magnifiques, où il me sera sûrement possible de rester quelques jours.

    En attendant ces jours, je continue tranquillement mon chemin vers Madrid. Faisant chaque jour de belles et nouvelles rencontres.

     

    Au plaisir de vous revoir bientôt, pour certains.
    De vous revoir un jour, pour d'autres.
    De vous voir peut-être, pour les derniers.

     

    Merci pour vos soutiens et vos pensées.

    Hub

     

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    Puebla de Sanabria by night

     

     


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     Bonjour a tous.

     

    Je suis actuellement à A Gudiña: Je viens de faire une étape de 35 km de montagne dans un cadre somptueux, un soleil superbe, un brin de vent pour m'aider a supporter son frère... que du bonheur pendant 7h30.

    Je vais donc faire un article essentiellement de photos. Pour que la page ne soit pas trop longue à charger, je vais vous les mettre en petit format, mais il vous suffira de cliquer dessus pour les voir en plus grand format si vous le désirez.

     

    Cette étape a commencé ce matin, à 6h30, de l'albergue de Laza.

    après deux ou trois kilomètres je me trouvais sur une petite route à flanc de montagne, qui montait, montait...

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    Lever de soleil, matin du 15, Laza


    Au bout du chemin se trouve le soleil. Il se fait désirer ce matin du fait de la hauteur des montagnes derrière lesquelles il joue à cache-cache. Mais dés qu'il montre le bout de son nez, je peux en profiter pleinement, étant donné que je marche vers l'Est. Nous pouvons avoir, ainsi, un tête-à-tête, une grande partie de la journée.

    Clins d'oeil
    Au bout du chemin... la lumière.


    Arrivé en haut du premier mont, s'offre à moi, un panorama de folie

    Clins d'oeil 
    Clins d'oeil  Clins d'oeil

    Quel bonheur d'être ici... avec dans les oreilles Norah Jones, Peter Cincotti, Sia...

    Après le deuxième mont, on trouve une croix...

    Clins d'oeil
     

    Puis des lacs...


    Clins d'oeil

    Les petits villages de montagne, ici, sont très atypiques. Quand on passe dans ces rues à pied, on trouve qu'on a notre place. Parce qu'on a du mal à imaginer une voiture dans ce décor de petites rues dessinées par des maisons en pierres, plus anciennes les unes, que les autres...

    Clins d'oeil

     

    Dur d'imaginer une voiture ici, mais un tracteur de cette allure... fait totalement partie de ce tableau...

     Clins d'oeil

    Demain je change de département, je quitte la Galice où je suis depuis plus de trois semaines.

    A moi le pays de Léon...

     

    Bazou à tous

    Hub

    ps: désolé, la réflexion sera pour plus tard... d'abord l’émerveillement... chaque chose en son temps. hihihi...

     

     

     


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    Bonjour a tous,

     

    Ça y est je suis sur le Camino Sanabres depuis 6 jours.
    Pour moi, c'est un tout autre chemin. Cela dans différents domaines.

    Par le fait qu'en sens inverse, sans plan et sans guide c'est impossible de trouver le camino. C'est un jeu de chance à chaque croisement. Alors j'ai suivi la nationale 525 de Santiago à Ourense et même au delà. Ainsi, j'ai parcouru environ  150 km en quatre jours. Car c'est plus long par la route. Heureusement en Espagne, sur les routes nationales ils prévoient de grands bas-cotés d'environ un mètre. Mais parfois ça diminue un peu...
    Ça ne me dérange pas énormément car j'arrive à faire abstraction des voitures et camions qui me frôlent à toute vitesse.

    Clins d'oeil
    Première étape, première auberge, première nuit seul...
    Sans cuisine, isolé, à 4 km du camino.

     

    Depuis Santiago je voyage plus dans mes pensées et mes souvenirs que sur le chemin. C'est pourquoi j'arrive assez bien à faire abstraction. La musique de mon MP3, investi à Santiago, m'aide bien pour cela.

    A l'image de mon bâton qui s'est fendu en son bout, à force de battre l'asphalte, mes pieds ont commencé à réclamer un peu de repos. C'est pourquoi hier je me suis contenté d'une étape de 15km, et aujourd'hui de 23km.

    Mais cela en vaut la peine, car les paysages sont très beaux. Aujourd'hui avant d'arriver à Laza, j'ai passé des mont d'environ 1000 mètres. Me rappelant les paysages du Camino Primitivo. Demain je serai obligé de faire une étape de 33km, qui, parait-il, est difficile. Si c'est le cas, cela traduit qu'elle sera belle et offrira de magnifiques panoramas.

     

    Au niveau des rencontres, pour le moment, c'est un mix entre des rencontres avec d'autres pèlerins (ou ça m'est arrivé une fois à Ourense, avec des français et québecois très sympathiques), et la population locale (hospitaleros et autres). Sur le peu d'étapes faites depuis Santiago, j'ai quand même déjà passé deux nuits, seul en albergue. Et la fréquentation du Sanabres est plus importante que celle du Camino de Levante... Qu'est ce que ça va être alors?

    Clins d'oeil
    Le Sanabres a 1000m d'altitude

     

    Pour le prochain article je vous réserve une petite réflexion, du bitume de ces derniers jours.
    C'est fou comme le bitume m'inspire... je viens d'attaquer mon cinquième carnet de route. ;o)

     

    Une petite dernière chose.
    Si vous avez de bonnes musiques que vous voulez me partager. Vous pouvez me les envoyer a cheminmadrid@yahoo.fr

    Merci par avance.

    Bazou
    Hub

     

     


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    Après le bon repas de ce midi, préparé par une chef pâtissière sicilienne ; petites surprises du chemin, on discute en cuisine, on fait connaissance, on fait trop à manger, on invite à partager le repas... Raphaël me disait que:

     

    “On n'est jamais seul sur le chemin.”

     

    Son regard planté dans mes yeux, il me dévisageait en me disant cela.

     

    “Il est toujours là, avec nous.
    C'est notre ombre.
    Il nous suit partout.
    Un coup il nous devance,
    un coup il est à notre gauche.
    Puis plus tard, dans une côte, il est derrière nous et nous pousse...”

     

    Clins d'oeil
    Jeux d'ombres en arrivant sur Melide

     

     

     

    Si vous passez sur le chemin Sanabres, dans les jours à venir, et que vous voyez un jeune pèlerin qui parle à son ombre. Ne vous inquiétez pas pour lui... Il est normal, enfin je crois... c'est juste qu'il est heureux.

     

    Hub

     

     


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