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    L'ambiance du camino Primitivo est assez particulière car la très grande majorité des pèlerins qui sont dessus partent depuis Oviedo car ça leur permet de faire un camino en entier, en seulement deux semaine. Et le grand avantage est qu'il est super chouette.

    De ce fait la plupart des pèlerins sont espagnols...

     

    Pour tout vous avouer, depuis Santander, le moral n’était pas top, le camino du nord nous offrait peu d'albergue de pelegrinos, pas d'ambiance de camino, pas de rencontres, la santé qui faisait des siennes....

    Arrivé sur le Primitivo, nous avons trouvé de belles auberges de pèlerins, il a fallut quelques temps pour que les autres pèlerins, au départ d'Oviedo, découvrent la vie et la manière de vivre du chemin. Puis nous avons commencé à vivre de plus belles choses humainement.

    Un des premiers soirs, à San Juan de Villapanada, nous étions dans une très belle auberge, tout confort. Nous étions avec un japonais (parti d'Irun, ne parlant aucune autre langue) et deux jeunes espagnols qui venaient de commencer. Ils n'avaient rien a manger. Nous bon français, nous avions prévu en conséquence. Donc Louis a décidé de préparer un bon repas pour tous. Le japonais a offert une bouteille de vin et les espagnols se sont servis. Puis ils sont partis digérer tranquillement, sans dire un seul merci, sans faire un brun de vaisselle... rien du tout. Alors avec Louis ça nous est resté en travers du gosier...

    Puis deux jours plus tard, l'un des deux espagnols nous offrait une bière dans un café... le camino finit toujours par avoir raison de nous....

     

    Le lendemain, nous avons découvert un lieu super (cf les trois photos suivante). L'albergue d' Alex, en pleine montagne, a Bodenaya. Trois hospitaleros pour nous accueillir dans ce lieu de paix et de chaleur humaine. Alex il y a plus de trois ans est parti sur le camino, en passant ici il a vu une maison a vendre. Le camino l'a tellement chamboullé que, quand il est rentré à Madrid, au travail il ne pensait plus qu'au camino. Alors il a décidé de tout plaquer, d'acheter cette maison, de la restaurer pendant deux ans, et d'en faire une albergue. Ici, on t'accueille, on lave ton linge, on te nourrit, on te met de la musique, on t'aime... cela gratuitement et sainement. Après, forcément, on dépose le lendemain matin, en partant, un petit quelque chose dans la boite accrochée au mur, près de la porte de sortie. Ce fut une très agréable soirée.
    En plus il y avait de la bonne zic...

     Clins d'oeil Clins d'oeil  Clins d'oeil

    entrée extérieure de l'albergue, dortoir de l'albergue, petit déjeuner entre pelegrinos...

     

    Tout ce groupe de pèlerins nous a suivi par le chemin de l'hospitales, puis ensuite nous nous sommes retrouves avec tout un autre groupe de pèlerins espagnols qui avaient pris par Polla de Allende. Maintenant nous sommes donc, depuis quelques jours, plus d'une vingtaine...

     

    Le moral est revenu avec l'esprit du chemin et la santé...

     

    Demain matin, à la sortie de Lugo, nous passerons sous la barre des 100 km... Ce qui veut dire, que si tout va bien, nous seront a Santiago Vendredi. Je pense y rester au moins trois jours, puis je partirai pour Finistera avant d'attaquer ma troisième partie.

    Je pense que Santiago va marquer la fin d'un chemin pour moi. Je pense que ça va être la fin du camino de Compostelle. Par la suite, mon chemin sera celui de Madrid, celui des JMJ. Même si je vais continuer d'emprunter les flèches jaunes, à l'envers, ce sera autre chose, une toute autre aventure, des autres sensations, des autres sentiments, une autre histoire....

    A très bientôt mes sensations a Santiago. J'ai du mal à réaliser que je suis aux 2/3 de mon chemin. J'ai encore beaucoup de choses à y vivre....

    A Santiago j'aurai plus de temps pour vous faire une sorte de bilan de ces deux premiers mois...

    Gros bisous a tous.

    Hub

     

     

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    chat sur un séchoir a mais

     

     


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    Un grand bonjour de Lugo,

    où je viens d'arriver. Il fait particulièrement chaud depuis trois jours. Nous sommes un groupe d'un peu plus de 20 personnes depuis quelques jours, à nous retrouver dans les albergues. Car sur le chemin primitif il y a peu d'albergues. De ce fait, tout le monde doit faire les mêmes étapes, depuis environ quatre jours.

    Avec Louis nous sommes considérés comme les "fous de français" car même si nous ne partons pas les premiers le matin, nous sommes les premiers arrivés en albergue. Quand les autres arrivent, généralement, nous avons pris notre douche, lavé notre linge, rempli notre estomac et commencé notre sieste. Nous sommes  aussi considérés comme fous car nous sommes sur le chemin depuis presque deux mois. Forcément, pour eux qui font seulement le camino Primitivo (2 semaines), cela parait énorme.

    Ensuite il y a la question culinaire. ils ont l'impression que nous mangeons tout le temps, car le soir, nous profitons d'avoir des cuisines dans l'albergue pour nous préparer de bons repas....

    Du fait de la chaleur, ces deux derniers jours, tout le monde a décidé de faire comme ces fous de français, partir tôt pour essayer d'arriver avant les grosses chaleurs. Alors nous devenons leur référence. Quand ils arrivent à l'albergue, leur première question est de savoir à quelle heure nous sommes arrivés, pour voir s'ils ont eu un bon rythme. Conclusion, aujourd'hui ils sont tous épuisés, pendant que ces fous de français paraissent frais comme des gardons et continuent de bien manger...

    Vive les français, vive la France.... ahahah...

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    Louis en pleine ascension

     

    Comme vous avez pu le constater, je n'ai pas pu venir vous apporter quelques nouvelles sur le blog.

    Cela est du, d'une part, au fait qu'à Oviedo je n'ai pas trouvé d'accès internet dans le centre ville. Et par la suite, nous étions sur le camino Primitivo. Celui-ci porte bien son nom car il est le plus ancien, mais également parce qu'il est tellement paumé, qu'a part des albergues et des vaches, il n'y avait guère de loisirs tels que l'informatique.

    Comme vous devez le savoir, il n'ai jamais possible de tout avoir. Alors à défaut d'avoir des ordinateurs, nous avons eu de magnifiques paysages. Et je pense que tous les pèlerins qui ont eu la chance d'emprunter le Primitivo ne pourront me contredire. Ce chemin est vraiment superbe. Sur ce chemin j'ai eu les premières sensations de plaisir à marcher.

    Les photos qui suivent commencent a la Isla, dernière étape le long de la mer, avant Finistera. La isla est encore sur le camino del Norte, juste avant la séparation pour rejoindre Oviedo. Ces photos se terminent a O Cadavo, ou nous étions hier.

    Normalement si vous cliquez sur les photos vous pouvez les voir en grand format.

     

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    Coucher de soleil a Ribadesella, étape avant la Isla

     

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    Lever de soleil depuis l'albergue de la Isla

     

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    leve de soleil plage de la Isla

     

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    lever de soleil albergue de Barres

     

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    chemin primitif, beauté et difficulté de l'hospitales

     

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    Nuages sur les montagnes au matin

     

    Clins d'oeil             Clins d'oeil
    chemins en foret

     

    Bon, je n'ai pas encore fini ce que je voulais vous dire, alors je refais un autre article... hihihi

     

    à tout de suite. Hub

     

     


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    Merci beaucoup pour vos messages de soutien,

    ceux ci m'ont fait beaucoup de bien, car pour tout vous avouer, j'ai vécu une dizaine de jours assez difficiles à cause de soucis d'estomac ou d'intestins, je suppose...

    La pire étape fut la plus belle... Après Sanabres, sur le camino Primitivo, le chemin dit des hospitales. C'est la plus belle étape que j'ai eu la chance de faire depuis mon départ de Redon. Mais malheureusement je l'ai faite complètement plié en deux par des douleurs au ventre. Malgré celles-ci, telle une machine, je suivais Louis qui était ma locomotive. C'est l'avantage d'avoir presque 1400 km dans les jambes, celles-ci avancent toutes seules dans ce genre de situation.

    Étape difficile de montagne où nous sommes montés a plus de 1100 mètres d'altitude, plus d'arbres, juste de l'herbe, des rochers, quelques ruines d'anciens hôpitaux de pèlerins, et.... au milieu de ce désert... des hordes de chevaux et de vaches.

    ci après quelques photos prises durant cette magnifique étape, malgré les souffrances.

     

    hub camino hospitales
    Hub au premier col du camino hospitales

     

    poulains camino hospitales   louis camino hospitales
    Poulain et sa mère                                                                      Louis et son sac trop lourd pour la borne

     

    Cette étape fut difficile, mais c'est comme si elle avait été un médicament pour moi. Le lendemain, je me levais en pleine forme et avalais l’étape sans aucun problème, avec un grand appétit pour toute nourriture se présentant a moi...

    Depuis, tout va pour le mieux, dans le meilleur des mondes...

    Encore un grand merci pour vos messages...

    Hub


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    Bonjour a tous,

     

    le chemin n'est pas tous les jours tout rose. Et il y a également des coups durs. Pour tout vous avouer, depuis quelques jours je subis plus le chemin que je ne le vis.

    Actuellement je suis a Llanes et j'attends un train pour faire l’étape du jour,car hier j’étais mal durant toute l’étape, je n'arrivais pas à manger et j'avais du mal à mettre un pied devant l'autre. J'ai quand même réussi à faire les 28 km de l'étape grâce à Louis, un français avec qui je marche depuis Santander. Durant toute la nuit j'ai eu de la fièvre et des nausées, c'est pourquoi j'ai décidé de faire l'étape en train et d'attendre Louis au bout de l'étape.

    Clins d'oeil

    Depuis quelques jours le camino est très différent, il y a peu d'auberges de pèlerins ou d'auberges municipales. Nous sommes donc dans des auberges de jeunesse, où nous nous retrouvons avec des écoles qui font énormément de bruit, et cela à des prix très élevés.

    Autre point négatif depuis quelques jours, nous ne voyons quasiment plus de pèlerins. Je ne sais pas où ils sont passés. Il n'y a plus personnes. Que quelques espagnols avec crédentiales qui profitent des hébergements moins chers sur le chemin, pour leurs vacances. mais peu de pèlerins... hum... bizarre.

     

    Enfin bon, ne vous inquiétez pas, le moral est toujours là. Quelque soit la durée de la pluie, il y a toujours le soleil qui revient après. Ce sera peut être différent sur le camino Primitivo, que je devrais attaquer d'ici deux jours, ou trois.

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    Je vous laisse, je vais attendre mon train.

    A très bientôt, pour de belles et bonnes nouvelles du camino.

    Hub


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  • Durant mon camino sur la partie française, la majorité du temps, j'ai été hébergé chez des gens.
    Pour la partie du chemin breton jusqu’à Surgères, la plupart du temps je me présentais aux offices de tourisme qui possédaient une liste de trois à cinq familles de chrétiens ou d'anciens pèlerins qui avaient fait le choix d'accueillir chez eux les pèlerins qui passeraient dans leur ville. Quand il n'y avait pas d'office de tourisme, je me présentais aux presbytères. J'y ai reçu de magnifiques accueils... comme par exemple à St Fulgent.

    Clins d'oeil

    Par la suite, quand j'ai quitté le camino breton pour rejoindre la voie du littoral, je me suis également présenté à des presbytères, comme le clin d'œil sur l'accueil reçu à Royan...

     

    Plus tard sur la voie du littoral j'ai reçu de magnifiques accueils par des chrétiens (cf. clin d'œil sur la salle d'attente du paradis). A l'entrée dans les landes il m'est également arrivé de devoir taper mes pieds sur le bas de la porte d'un presbytère où le prêtre m'a quasiment fermé la porte au nez, cela m'a permis de rencontrer Denise, la pèlerine anglaise...


    Clins d'oeilQuand je suis arrivé à Bayonne j'ai été voir à l'évêché pour savoir s'ils pouvaient me donner un contact chrétien à Hendaye ou s'ils savaient s'il y avait possibilité d'être hébergé à Hendaye par la paroisse.... ils ont fait semblant de ne pas comprendre et m'ont juste donné les adresses des centres de vacances très chers d'Hendaye...

    je suis arrive à Hendaye un peu démuni, sans savoir trop quoi faire, j'étais triste de l'attitude de certains chrétiens... j'étais triste pour Dieu, de voir certains éléments de son Église si loin de son message....

    Je suis quand même parti sonner au presbytère de Hendaye ou le Père Emile m'a reçut avec beaucoup de gentillesse, il m'a offert une chambre au presbytère. Après avoir été à la messe du soir, quand je Clins d'oeilsuis revenu, il m'a dit qu'une famille de la paroisse serait heureuse de m'héberger, alors il m'a conduit chez eux en voiture et nous avons diné tous les quatre. Ce fut un très beau moment. Après le diner, le Père Emile m'a dit au revoir avec beaucoup d'émotion en m'invitant à venir passer plusieurs jours au presbytère d'Hendaye, quand je le désirerai...

    Je remercie très fort mes hôtes d'Hendaye, leur fille pour son cadeau et le Père Emile pour leur générosité qui fait du bien au cœur.

    Sur mon camino en France, je me suis rendu compte qu'au moins 85% des personnes rencontrés furent des cadeaux sur mon chemin, des petites étoiles qui l'ont éclairé et qui m'ont permis d'avancer et d'être aujourd'hui en Espagne.

    Un grand merci du fond du cœur à toutes ces personnes.

    La Vie est belle et l'Homme bon. Deus Gracias

    hub

     


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