• Qu'est-ce qu'un vrai pèlerin?

     

    "Le vrai pèlerin, c'est moi!"

    Le "vrai pèlerin" de mon propre pèlerinage, c'est forcément moi...

     

    Le temps du pèlerinage est un temps d'introspection, de dépouillement, de libération, de (re)connaissance de nous-même, de découverte, d'ouverture.

    Il apporte paix, sérénité, douceur, joie profonde, vérité et bienveillance.

     

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  • Le chemin, ou l'ouverture du coeur...

    La marche, cet art du déplacement à temps humain, est une porte ouverte vers la réflexion, la découverte des grandes valeurs de l'Homme, la rencontre avec soi-même et l'observation du monde. Vous trouverez ci-dessous un exemple de conversation intérieure du pèlerin, extrait du récit jacquaire Au Détour du Chemin...

     

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  • L'appel du chemin...Les marcheurs au long-court de Compostelle ont souvent du mal à vous expliquer d'où leur vient cette idée de partir un jour pour faire plus qu'une simple randonnée, plus qu'un périple à pied, plus qu'un itinéraire européen... Ils ne savent pas pourquoi cela devient une obstination qui se glisse en leur tête, en leur corps, en leur esprit. Idée fixe qu'ils n'arrivent à chasser de leurs pensées au point de commencer à lire des livres sur le sujet, fureter des informations sur internet, tracer des itinéraires dans leur imagination et surtout, au point d'en assommer leurs proches d'histoires du chemin. Tel un aimant, Compostelle les attire de plus en plus à lui, jusqu'à ce qu'ils craquent, prennent leur sac, leurs chaussures, leurs bâtons et qu'ils partent fouler ce chemin qu'ils appelleront  rapidement: Le Chemin. Personnifiant cet itinéraire pèlerin, une relation toute particulière va s'instaurer entre eux et le chemin. Intimité de corps, de sens, de pensée, de spiritualité... Ces pèlerins vous diront alors qu'ils ont reçu un appel du chemin.

    De mon côté, il y a une semaine, c'est un tout autre appel que j'ai reçu, un appel (...)

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  • J'ai essayé...

    En rentrant de mon périple jacquaire de plusieurs mois à marcher sur les chemins de France et d’Espagne, je me suis dit que le défi allait être d’essayer de projeter un peu de la philosophie du chemin dans le quotidien. Cela s’avère plus compliqué que je ne le pensais… L’objet de l’article du jour n’est pas l’esprit du chemin dans le quotidien, mais l’esprit du chemin au volant d’une voiture…

    C’est ce que j’ai voulu essayer tant bien que mal durant un périple de plusieurs semaines.

     

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  • Faire le chemin autrement...Lors de mon dernier séjour à Taizé, parmi tous les jeunes présents, j'ai rencontré une jeune fille de 23 ans qui venait de Corée du Sud. Elle était en Europe pour la première fois, passait quelques jours à Taizé avant de se rendre à St-Jean-Pied-de-Port d'où elle comptait commencer un pèlerinage de 35 jours vers Santiago de Compostella. Un jour, elle confia à l'ami avec qui j'étais venu, que son train repassait à Paris où un changement de gare était prévu. Hors, elle était inquiète à l'idée de prendre le métro parisien toute seule.

    Nous lui avons proposé de la ramener chez nous, où elle a pu vivre l'expérience d'un dîner dans une famille française. Avant de l'accompagner à Paris, je lui ai demandé si elle souhaitait s'aider d'un bâton pour la marche. Elle pensait s'en acheter un sur place, stick de randonnée sans âme ni odeur... Après lui avoir demandé si elle ne préfèrerai pas tenir en sa main du bois, plutôt qu'une mousse synthétique, sentir un matériau qui fut vivant dans le prolongement de son bras, je lui ai offert le bâton qui m'a accompagné en 2013. Ce bâton qui a traversé la Bourgogne et rejoint l'Italie en passant les Alpes. Ce bâton qui fut un guide dans les chemins gorgés par les crues des fortes pluies du printemps 2013. Cet appui qui m'aidait à tenir debout sur les neiges gelées du Pas de la Coche. Cette branche de noisetier rouge, si légère, qui est sûrement arrivée à Compostelle il y a peu de temps et qui repose maintenant en Galice... Ne pouvant l'emporter dans l'avion avec elle, j'imagine mon bâton sur les plages de Fisterra, ou déposé dans une église, dans l'entrée d'une auberge de pèlerin, à Compostelle, dans les bois contre un chêne majestueux... peut être qu'il commence un nouveau chemin, dans les mains d'un heureux pèlerin...

    C'était beau de voir l'émotion de cette jeune sud-coréenne, serrant le morceau de bois contre elle avec beaucoup de douceur et de respect. Une autre manière de continuer mon chemin...


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