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    Bonjour à tous,

     

    J'ai repris hier le chemin et les habits du pèlerin, après 5 jours de repos à Avila.
    Après être passé hier soir à San Bartolome de Pinares, je suis actuellement dans la petite ville de Cebreros. Logé dans les douches des toreros, le long de l'arène sur un matelas de judo, je profite de mon dernier logement de pèlerin.

    Oui, demain je quitte les sentiers du camino de Santiago, pour essayer de rejoindre en deux jours à pied, la ville de San Lorenzo de el Escorial. Il parait que la ville est très belle, la nature environnante superbe et qu'il y a une auberge de jeunesse. Peut être vais-je donc pouvoir y séjourner quelques temps, ou que d'autres opportunités s'offriront à moi...

     

    Ces deux derniers jours de marches ont été un peu difficile, du fait que mes chaussures n'ont plus de semelles. Ainsi mes talons et chevilles, heureusement musclés par les 2500 km précédents, souffrent légèrement de la dureté du bitume.

    Les paysages sont superbes, comme vous pouvez le constater sur les photos suivantes. J'étais en montagne, passant des cols de 1300 mètres. C'est légèrement physique, mais après le "Primitivo"... Même pas peur!!!

    Et puis... quel plaisir de partir ce matin à 6h15, marcher rapidement pour atteindre le haut du col 4 km plus loin, et pouvoir s'émerveiller devant ce fabuleux spectacle.

    Pas fini de marcher...

     

    Pas fini de marcher...

    Que de bonheur de se poser au pied du calvaire. Oublier le temps qui passe. Se laisser vivre l'instant présent. Lancer sur le mp3 Brass Fantasy de Lester Bowie. Et porté par les notes de jazz, contempler le soleil, dans toute sa splendeur, s'offrir à moi dans son plus bel apparat.
    Et là, en relation directe avec son cœur, je lui dis : " Merci Dieu. Merci de me permettre de vivre cet instant de pur bonheur."

     

    Pas fini de marcher...
    Les montagnes après San Bartolome de Pinares

     

    Gros bazou à vous chers amis.

    Hub


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    Ahahah Avila,

    C'est la ville où je suis arrivé lors de la fête de mes 90 jours passés sur le camino (le 31 Juillet).

    J'y ai eu une très belle surprise quand à 13h30, j'ai vu arriver à l'albergue un pèlerin d'environ 35 ans. Dès que je l'ai vu, je lui ai dit bonjour et demandé d'où il venait (France) et dit que je connaissais sa tête...

    Il a posé son sac, je lui ai proposé de faire une salade de riz pour deux et nous avons bavardé... au bout de deux heures nous avons pu nous rappeler des souvenirs communs car il avait été un de mes chefs scout, dix ans auparavant, lors d'un camp d'été. Incroyable comme le monde du camino est petit. Nous avons ainsi passé notre après midi et soirée ensemble. ce fut une très belle journée.

    Avant de commencer mon chemin j'avais prévu de m'arrêter à Avila du fait qu'il n'y a pas de camino reliant Avila à Madrid. Le problème est que je suis en avance pour les JMJ qui commencent le 16 aout à Madrid, pour moi.

    Ainsi j'ai proposé à l'association jacquaire d'Avila de me transformer en hospitalero pour deux semaines, me permettant ainsi de faire quelque chose d'utile et d'avoir un logement à moindre coût...
    Ceux ci m'ont répondu hier soir à 23h30 négativement ( ainsi j'ai pu passer une nuit supplémentaire à l'albergue). N'ayant rien trouvé d'autre à Avila pour le moment. Je suis dans une grande résidence de pères dominicains pour trois jours. Ensuite je pense reprendre le chemin direction Cebreros, puis j'essayerai de monter à San Lorenzo de el Escorial... Je verrai bien ce que me réserveront les jours à venir...

    C'est dommage car Avila accueille de nombreux français du 11/08 au 15/08, diocèse de Reims, Metz, Aix en Provence... Je verrai bien ce qu'ouvriront les rencontres futures...

    Finalement la vie du chemin est bien simple, pas de tracas... il est plus facile de se loger sur le chemin que lors des pauses...
    Je me rends compte également que c'est bien plus simple dans les petits villages que dans les grandes villes, plus simple et moins cher... moins sociétal...

     

    Merci à tous pour vos commentaires (ceux qui osent) merci pour les visites des autres. Je suis surpris régulièrement de découvrir ceux qui viennent voir le blog. Ça fait très plaisir. Merci à vous.

     

    Je termine par une petite série de photos... que des amis du chemin m'ont envoyé. Certains m'ont demandé des photos de moi. Alors les voici (essentiellement des trois étapes vers Fisterra).

     

    Avila la fin du camino?
    Avec Alex(hospitalero), Louis et Aurelia(photo) à Bodenaya, superbe souvenir

     

    Avila la fin du camino? Avila la fin du camino?
    Sur les marches de la cathédrale de Santiago ou sur le lit de l'albergue de Cee
    Souvent à écrire mon carnet de route...

     

    Avila la fin du camino?

    Avila la fin du camino?    Avila la fin du camino?

    Avila la fin du camino?    Avila la fin du camino?
    Avec les "coupains" : Aurelia, Andreia et Ravier

     

     

    Avila la fin du camino?
    Le chemin peut aussi faire des dégâts...

     

    Un grand merci à Aurelia et Andreia  pour leurs photos et tous ces bons moments partagés.

    A bientôt pour la suite de l'aventure...

     

    Hub

     

     


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    Bonjour à tous,

     

    Étant en pause depuis deux jours, je suis un peu plus prolifique que d'habitude.

    Ainsi j'ai pu me raser la barbe... cool!!!! hihihi. Pour tout vous avouer, ce n'est pas de la tarte de raser une barbe de deux mois... Ça demande beaucoup de patience et de temps. Première étape aux ciseaux, puis au rasoir... pour finalement avoir l'impression de rajeunir de 10 ans, et constater qu'on a la moitié du visage noircie par le soleil, et l'autre blanchie par l'ombre de la barbe.

    Tout ça pour vous dire qu'il y a 5 articles à lire:

    Le premier posté hier, sur la difficulté de marcher à contre sens (d'ailleurs il y aurait beaucoup de choses à dire, sur le parallèle avec la vie à contre sens...cf:JFF) , et une étape en photos.
    Une etape en photos

    Les 4 autres articles sont sur les 4 points négatifs de mon chemin
    Partie 1
    Partie 2
    Partie 3
    Partie 4

     

    Voili voilou...

    Je reprends le chemin demain en direction de Medina del Campo. On m'a dit que c'était une très belle ville. On m'a également dit que les étapes à venir allaient être très jolies ...

    J'ai eu confirmation hier soir que j'étais inscrit aux JMJ, à partir du 16 aout. Il faut donc que je trouve à m’occuper d'ici là. Car je suis à une semaine de marche de Madrid. Si vous avez des idées, si vous avez des adresses, des amis qui habitent près de Madrid et qui veulent rencontrer un jeune un peu bizarre.... N'hésitez pas à me les donner.

    A très bientôt

    Hub

     

     


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    Partie IV 

     

    Il y a une chose qui m'a vraiment manquée en Espagne, c'est le fait de pouvoir entrer dans une église quand je passe devant, et de pouvoir m'y arrêter quelques minutes.

    Ici les églises ne sont ouvertes que pour les messes et il n'est pas possible d'y prier à d'autres moments. Si une église est ouverte à d'autres moments c'est pour les touristes. Donc les gens parlent fort....

    En France je connais des gens qui ne sont pas catholiques, mais qui aiment bien, de temps en temps, aller passer quelques temps dans une église. Car ce sont des lieux spirituels. En Espagne, on n'a pas le droit. Ce sont des lieux réservés au culte, un point c'est tout!!!

    Ils disent qu'ils les ferment pour ne pas se faire voler. Car dans les églises espagnoles il y a énormément d'or. Ça brille de partout, c'est très riche (au niveau prix) et très chargé. Mais l’Église d'Espagne a la mémoire assez courte, elle oublie vite comment elle a obtenu tout cet or, et quel quantité de sang a été versée pour l'obtenir. Ce n'est pas bien chrétien tout ça...

    Les 4 points negatifs de mon chemin: Partie 4
    Église rencontrée en France, qui illustre bien cet article

    Je constate tristement que l’Église d'Espagne, pour ce que j'en ai vu, est très fermée et loin du message du Christ... C'est triste... Car j'ai croisé de nombreux pèlerins français qui avaient déjà une assez grosse dent contre l’Église. Le fait de se heurter tout le temps à une porte fermée ne réduit nullement la taille de cette dent. Et je les comprends.

    Oui, peut-être qu'en France nous n'avons plus rien dans nos églises au niveau richesses, car nous nous sommes fait voler une grande partie de ce qu'il y avait dedans. Mais au moins, les portes sont ouvertes et on peut y entrer.

    Finalement quel est l'essentiel?
    Le lieu?
    Les richesses qui y sont entreposées?
    L’esprit du lieu?

    Que chacun, quelques soient ses croyances et convictions, puisse y entrer et y passer un agréable moment dans la paix et la spiritualité du lieu.

     

     

     


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    Partie III 

     

    La nourriture en Espagne? Je n'arrive vraiment pas à m'y habituer. Ils n'ont aucun goût et ne savent pas varier les plaisirs. On trouve toujours la même chose, dans tous les menus de restaurants quelque soit la région. Pour les bars c'est tortillas ou bocadillos.

    Les bocadillos... ce n'est quand même pas compliqué de mettre des feuilles de salade ou une rondelle de tomate en plus du jambon, non? Et bien non... c'est sec de chez sec, juste le jambon dans le pain, pas de beurre ou d'huile ou rien du tout. Au mieux on a deux tranches de fromage avec. Et si on veut du bourratif un poil moins sec, on prend bocadillos de tortillas... Sur les presque deux mois passés en Espagne, je n'ai mangé que deux bons bocadillos  ( Louis a eu plus de chance car il en a eu un troisième à Guernika).

    La cuisine espagnole, je pourrais vous en parler sur 10 pages quant aux choses qui lui manquent... ah lala. Si déjà ils avaient du beurre et de la crème, tout serait meilleur.
    Ici on vous sert le steak sec, sans rien. Pas une noisette de beurre, d’échalote, de persil... il est juste archi cuit, parce qu'ici on ne te demande pas quelle cuisson tu veux; et cela sur la place principale de Lugo.

    Sans beurre... pas de pâtisseries. Par ici  ils font un peu de madeleines, archi bourratives, très bien en cale fin quand on a un creux au milieu de l'étape, mais c'est tout.

    Les 4 points negatifs de mon chemin: Partie 3
    Plato combinado de Guernika, premier et dernier manger qui était bon.

    Je rêve d'une tarte aux mirabelles avec une bonne pâte feuilletée, d'un vrai croissant, d'un éclair au chocolat, d'une brioche, d'une baguette de pain (avec du sel et qui a du goût)...

    Je rêve d'andouillettes, de boudin, de saucisses aux herbes, d'un vrai steak, d'une escalope de veau, d'une épaule de mouton... de toutes les sortes de viandes que l'on trouve en boucheries françaises.

    Je rêve d'un gratin de courgettes, d'une salade de chou blanc, d'une tartiflette, d'un gratin dauphinois, de tomates farcies, d'une quiche lorraine, d'une salade de tomates mozzarella....

    Vive la France!
    Mon pays, je t'aime!
    Rien que pour ta cuisine j'ai hâte de te retrouver...

     


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