• Le Mental

     

    « Pour faire un pèlerinage comme ça il faut être super solide dans sa tête...»

     

    Ça fait plusieurs fois que l’on me dit ce genre de chose sur le chemin. Souvent cela vient de personnes qui n’ont pas fait le chemin…

     

    Je vais encore faire un rapprochement avec la vie…

     

    Dans la vie, ceux qui ne pensent qu’à eux sont malheureux.
    Sur le chemin, ceux qui se posent trop de questions et qui sont centrés sur leurs petits bobos n’arrivent pas au bout.

     

    Pour ma part, le fait d’avoir continué malgré les 4 premiers jours de galère et de souffrances, est dû à toutes les personnes que j’avais mises dans mon sac. Je me suis simplement dit : «  Pour eux, je ne peux pas arrêter ».

     

    Par la suite, lorsque je marche et que je sens une ampoule qui se forme ou un muscle qui se tend, j’essaie de détourner ma pensée de ces maux. Soit en pensant à des personnes, soit en priant. Ainsi le fait de ne pas penser à mes maux me les fait oublier et mon corps en fait autant.

     

    Le soir, le meilleur baume pour les maux et courbatures est l’humain. Quand je passe une bonne soirée à échanger, à rencontrer et vivre de riches moments humains, quand je vais me coucher je n’ai pas du tout l’impression d’avoir fait 30 km sous un fort soleil durant la journée.

    Clins d'oeil

    Il n'y a pas de chemin vers Compostelle, Compostelle est le chemin...

     

     

    Hub (Mardi 17 mai, 17h00 abbaye de Sablonceaux)

     


  • Commentaires

    1
    Dimanche 22 Mai 2011 à 00:11

    Pour le mental de beaucoup de personne, surtout en France, il est commun de penser qu'il n'y a qu'un chemin vers Compostelle et il est courant d'entendre dire : "Le Chemin de Compostelle".

    Il n'y a pas un chemin de Compostelle mais des chemins menant vers Compostelle. Ces chemins sont aussi pluriels que nombreux autant que nombreuses peuvent être les motivations autant que les déclancheurs poussant des êtres à se mettre en marche sur ces chemins.

    Pour certaines personnes, les motivations seront religieuses, sportives relevant d'un exercice de style, pour d'autres elles seront culturelles, spirituelles, philosophiques voire botaniques ou même bucoliques.

    Ce qui est certain, c'est qu'en y allant, la personne qui en entreprend la démarche autant que la marche n'en reviendra pas dans le même état d'esprit que lorsqu'elle est partie. Quelque chose se sera modifié en elle.

    C'est cette modification qui est véritablement la marque de ce chemin. Que ce soit aller à Compostelle ou bien même aller vers n'importe quel autre endroit du globe, se mettre en marche est le chemin.

    C'est en partie cela qu'apprend ce chemin d'où que l'on parte où que l'on aille.

    Pour l'instant, Hubert, tu es en train de suivre une coquille (symbole européen utilisé pour notifier ces chemins classés Patrimoine Unesco et premier itinéraire culturel européen). Ce symbole que tu es en train de suivre te fait marcher depuis l'extérieur de la coquille vers l'intérieur où dans ton mental le point focale est un quelque part qui te mène à Compostelle.

    Tu vas remarquer que dans ton mental ce symbole va s'inscrire comme un reflexe au point que tu le remarqueras avant tout le monde partout où il sera. A Paris, en plein coeur de la capitale, qui remarque toutes les flèches jaunes qui sont inscrites sur les trottoirs, partout ?

    Ces chemins sont ainsi indiqués partout en Europe : Suivre la coquille et la flèche jaune (bleue en colimaçon pour le retour).

    Il y a une chose que le mental ne peut véritablement comprendre que après avoir passé une étape géographique et mentale. Cette chose, tu la ressentiras en Galice, pas avant, alors que partout en Europe la coquille te mène vers Compostelle, une fois que tu seras arrivé en Galice, la coquille s'inversera.

    Ce n'est pas une blague. En Galice, la coquille s'inverse pour t'indiquer que tu viens d'ouvrir ta vie et ton mental vers tous les chemins possibles.

    A partir de la Galice, d'où que tu puisses être parti, que tu aies marché 6000 km ou bien 500 km, la coquille te fait marcher non plus vers Compostelle mais vers Fisterra et Muxia.

    On dit que tant que l'on n'est pas arrivé à Compostelle, l'on règle notre vie, l'on se débarasse de nos peaux, de nos maux, de tout ce qui encombre une vie, l'on apprend à mourir et à s'accomoder avec nos peurs et la mort. Et qu'ensuite, uniquement après Compostelle, sur ce chemin qui mène vers Fisterra, l'on reconstruit notre aura pour préparer nos vies futures. Il est conseillé, vivement, après Fisterra, de passer à pied, à marée basse, la Praia de Lire (eau jusqu'aux cuisses) pour se laver de tous nos pêchers avant de s'aventurer à Muxia pour pouvoir pénétrer dans le Santuario De Nuestra Santa Maria De La Barca : http://www.aillet.com/marchemaritime/archives/1589

    C'est là que tu vas ! Au bout de ta marche, tu remarqueras une pancarte qui indique le nom d'une rue. Etrangement, cette rue est nommée RUA REAL.

    C'est vers ce chemin que tu vas. Tu vas vers le chemin de la VIE. Tu es sur le chemin de la VIE.

    Le Mental, tu sais, c'est un peu comme l'Emmental ! C'est un truc qui est fait aussi avec des trous que jamais une vie ne peut suffir à combler... Mais, sur ce chemin, ça fait du bien d'avoir de temps en temps un peu d'Emmental dans son sac pour satisfaire le mental. Et puis, les trous d'Emmental, dans son sac, c'est moins lourd à porter !!!

    Porte-toi bien, Hubert, tu es sur le bon chemin.

    Bien à toi, au plaisir de te lire.

    Cordialement

    JFA

     

    2
    cheminmadrid Profil de cheminmadrid
    Samedi 28 Mai 2011 à 22:55
    Merci beaucoup Jean Francois A pour ce commentaire donnant un avant gout et des conseils pour ce que je vais experimenter dans quelques semaines.

    merci aussi pour tous tes autres commentaires apportant des complements d'information... j'ai l'impression que tu revis ton camino de l'an dernier meme si pour le moment ce n'est pas vraiment le meme itineraire. mais bientot le camino del norte. de nombreux lieux te seront connus...

    amitie jacquaire

    hub
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    3
    Samedi 28 Mai 2011 à 23:29

    Jean-Francois Aillet

    Bonjour Hubert,

    Je suis heureux de t'accompagner et de te suivre. Ce que tu es en train de faire te suivra ensuite toute ta vie. C'est ton âme que tu es en ce moment en train d'exposer à ta révélation.

    C'est cela qui est important. Tu dois pour l'instant oublier les livres, oublier tout ce qui te provient de l'extérieur et te confondre avec ton chemin.

    Au retour, tu auras tellement accumulé de choses que tu commenceras à comprendre alors ce que ce chemin t'auras appris, fait découvrir et ouvert au monde et aux autres.

    Seuls les autres sont importants. ce que l'on est et ce que l'on fait, tu sais, c'est bien peu de choses. Oui, c'est vrai, à travers toi je puis reparcourir des chemins croisés. J'en suis à un peu plus de 60.000 km entrepris en Europe dont 10.000 à pieds. Alors il est vrai que ce que tu entreprends ne peut que me stimuler à repartir.

    Ce que je fais d'ailleurs la semaine prochaine mais je t'en parlerai. Toi, pour l'instant, tu as à vivre ce chemin et, mon Dieu, tu vas voir, il est beau. Ce chemin que tu entreprends est beau et c'est en partie ta personne humaine qui va l'éclairer.

    Bon, tu es à l'entrée des Landes... Le conseil que j'ai à te donner là : Tu prends ton temps. Tu ne vas pas trop vite. Cela va très sérieusement commencer à changer lorsque tu auras dépassé la Corniche basque. Tu n'y es pas encore. Alors tu prends ton temps parce que après, tu verras, ça changera de régime. Donc, tu y vas en ouvrant tout plein tes yeux.

     

    Bien à toi Hubert, au plaisir de te suivre et de te lire.

    Cordialement et BUEN CAMINO mon ami.

    JFA

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